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Articles entraînement - Champion dans la tête

Jean-Paul stéphan                                                                           1er janvier 2008

 

 

 

Champion dans la tête.

 

 

            C'est le titre d'un livre écrit par François Ducasse (entraîneur de tennis et animateur de programmes de formation sur la connaissance de soi), avec la collaboration de Makis Chamalidis (docteur en psychologie, rattaché au centre national d'entraînement de Roland-Garros, enseignant en psychologie du sport) et paru aux éditions de l'homme en 2004.

C'est le descendeur Olivier Ochin qui m'avait parlé de ce livre à Pra-Loup, à la terrasse d'un restaurant, peu de temps avant que je perde mon beau maillot arc-en-ciel, parti sur les épaules de mon adversaire suédois…

 

Quelques mois plus tard, alors que je mettais la dernière main à mon livre VTT Rouler plus vite, je me suis demandé si ce que j'avais écrit dans mon ouvrage (notamment dans la cinquième et dernière partie Psychologies et profils de pratiquants) se retrouverait dans un tel ouvrage.

 

La réponse est oui, presque à 100%!

 

Il y a juste trois choses qui m'ont un peu gêné:

Ø                 Page 218, les auteurs parlent du mythe de Samson et…Dalida! La chanteuse ne faisait pas son âge! Dans la mythologie, il s'agit bien sûr de Dalila. Mais cela est anecdotique.

Ø                 Page 234, François Ducasse se livre à une sorte d'apologie du père de Serena et Venus Williams en expliquant que même si parfois il raconte un peu n'importe quoi, il a compris l'essentiel : avoir une conviction inébranlable en ses idées. L'auteur oublie juste un "détail" : ce genre de conviction inébranlable peut mener aux plus hautes carrières sportives, mais il peut aussi aboutir aux pires drames qu'ait connu l'humanité, notamment la seconde guerre mondiale, en grande partie due à l'aveuglement idéologique d'Hitler, bien relayé par sa force de persuasion. Heureusement, dans d'autres parties du livre, les auteurs montrent qu'il est sain d'aller au bout de ses rêves tout en conservant certains garde-fous éthiques. C'est même une des dimensions essentielles qui fondent le concept de "champion dans la tête".

Ø                 Il y a un peu trop d'effet Gold dans ce livre. En sciences, l'effet Gold renvoie au fait qu'on fait plus ressortir les avis positifs que négatifs à propos d'une hypothèse. Ainsi, au terme d'un match, vante-t-on fréquemment la méthode de préparation du vainqueur, en oubliant que parfois son vaincu a opté pour la même et a perdu quand même. Heureusement, le livre montre aussi qu'il ne faut pas copier une méthode de préparation qui a fonctionné pour untel sans l'adapter à ses propres caractéristiques.

 

"À m'éditer…"

 

            Sinon, j'ai retrouvé un très grand nombre de choses que je dis dans mon livre. Simplement, dans celui-ci, d'une part les exemples renvoient fréquemment au tennis (la spécialité des auteurs) et d'autre part le langage m'a paru parfois un peu ésotérique. Voici néanmoins une liste, un peu en vrac et un peu regroupées, d'idées, concepts, conseils…que j'exploite également dans VTT Rouler plus vite:

 

Ø                 Ne pas s'occuper de psychologie peut être un bon moyen d'être solide psychologiquement. Dans les moments-clés il faut savoir oublier l'enjeu. Les techniques de conditionnement mental ont leurs limites. Un des objectifs de la collaboration avec un aide mental est de réussir à s'en passer. On peut agir sur son corps pour agir sur son esprit.

Ø                 Il importe de s'habituer au stress comme il importe de s'habituer à l'effort physique.

Ø                 Progrès et attitude de recherche sont intimement liés. Le champion apprend à se remettre en question même quand il est performant ; il ne craint pas de faire des erreurs car il sait que c'est une condition du progrès. Il faut privilégier la difficulté à la routine. Il faut positiver la discipline, les contraintes, les difficultés, pour s'en faire des alliées. Le champion affronte ses problèmes au lieu de les éluder. Il importe de rechercher la difficulté à l'entraînement pour rendre la compétition "facile". Les champions recherchent le stress plutôt qu'ils ne l'évitent, ainsi, "Quand la maison brûle, il sont les seuls à connaître les gestes qui sauvent" (page 137). Ils exploitent la pression plutôt que de la subir. Il faut travailler dur pour provoquer le déclic plutôt qu'attendre le déclic pour travailler dur. Il importe de s'accrocher en toutes occasions, de savoir "bien mal jouer", plutôt que d'attendre d'être dans une forme éblouissante pour donner le meilleur de soi-même. Celui qui a l'habitude de se débrouiller et de chercher par lui-même développe une grande force.

Ø                 Un cadre d'action rigoureux permet finalement une meilleure autonomie dans l'action car on a l'esprit dégagé. Il faut apprendre à l'élève à se passer progressivement du maître, ne pas faire de l'entraîné un "soumis" ou un "robot". Il ne faut pas trop attendre de son entraîneur, sinon on risque de manquer d'autonomie et de capacité à prendre les bonnes décisions dans les moments-clés où il ne peut pas nous aider. Le bon entraîneur doit savoir s'effacer à certains moments, notamment au moment de la course. Plus le coach est bon, moins il en dit.

Ø                 On n'a pas le droit de prononcer des phrases dévalorisantes (ex : "Tu n'y arriveras jamais") envers les jeunes, ces phrases peuvent les culpabiliser à long terme.

Ø                 Dans les moments de grand enjeu (ex : compétition importante), il importe de savoir se libérer du regard des autres pour simplement "faire ce que l'on a à faire" sans "surpenser" à la course. De manière générale, en compétition il faut juste bien faire ce que l'on sait faire et se concentrer sur ce que l'on peut contrôler (à quoi bon s'occuper du reste?). Le gagneur n'est pas influencé par la valeur de l'adversaire. Le gagneur peut gagner dès avant le départ car il prend un ascendant psychologique sur ses adversaires (NB : ça me rappelle un certain Bernard Hinault…). Les "guerriers" sont avant tout des dominateurs. On peut être discret et modeste mais savoir se faire respecter sportivement (NB : ça me fait penser à un certain Julien Absalon…). On peut être un grand champion sans être un "tueur" (ex : champion philosophe, esthète…). Il importe de ne pas montrer ses doutes à ses adversaires.

Ø                 Il importe de se satisfaire autant de ses progrès ou d'une bonne réalisation que du classement obtenu.

Ø                 Il faut savoir gagner avec ses qualités plutôt que de vouloir imiter les champions (signe de manque confiance en soi). Il faut trouver ses voies personnelles de progrès, cultiver sa différence plutôt que de vouloir imiter un modèle. Il faut jouer sur ses propres points forts plutôt que sur les points faibles de l'adversaire. S'occuper de l'adversaire entraîne le risque de se déconcentrer. Un être d'exception se fond difficilement dans le moule commun. Il faut exploiter ses atouts plutôt que de vouloir le "rentrer dans le rang". Il faut gérer à la fois la dynamique de groupe et la dynamique de recherche personnelle. Il faut encourager le "potentiel créatif" plutôt que le conformisme.

Ø                 "Une heure d'entraînement intense vaut mieux que trois heures médiocres" (page 141)…"En fait, lorsqu'on s'entraîne sans intensité, on se 'désentraîne' "(page 141)…"En compétition, on ne peut compter sur sa résistance que si on l'a éprouvée à la puissance dix à l'entraînement" (page 142).

Ø                 Le sport n'est pas vertueux en soi, c'est à l'éducateur de le rendre vertueux.

Ø                 Ne pas avoir appris à perdre peut conduire au dopage. Le livre contient aussi un plaidoyer pour le fair-play, apprendre à perdre comme on apprend à gagner pour être un "beau champion". Il importe de travailler le fair-play pour améliorer sa maîtrise émotionnelle et finalement devenir plus difficile à battre. On peut développer un "individualisme positif" qui inclut le respect et la solidarité.

Ø                 Ceux qui en font trop pour leur enfant favorisent finalement son échec. Le sportif qui s'y prend bien donne envie à son entraîneur de donner le meilleur de lui-même, il "entraîne son entraîneur". Page 307 : "Plus les buts sont compatibles, plus le triangle (parents, athlète, entraîneur) est harmonieux". Attention aux entraîneurs qui jouent leur propre destin plutôt que celui de leur protégé.

Ø                 Il faut apprendre à dire non (ex : pour faire un choix d'objectifs).

Ø                 Il importe de rester ouvert à d'autres domaines que le sport pour obtenir un équilibre de vie.

Ø                 Il faut savoir faire le deuil des choses ratées pour passer rapidement aux objectifs à venir. Il faut accepter l'échec et que les choses, parfois, ne se passent pas comme prévu.

Ø                 Il importe de ne pas changer de fonctionnement dans les moments critiques, de ne pas "surjouer".

Ø                 Il est essentiel de retrouver le plaisir perdu quand on s'entraîne depuis longtemps (NB : dans mon livre, j'opte plutôt pour "exploiter des modalités d'entraînement qui font qu'on ne perd jamais le plaisir").

Ø                 La notion d'optimum est importante, le champion doit opter pour "la bonne dose d'excès".

Ø                 Il faut rechercher de l'aide si on a fait beaucoup d'efforts non couronnés de succès.

Ø                 Les formules du genre "Lâche-toi!", ou "Fais-toi plaisir!" provoquent souvent l'effet contraire de celui recherché. Elles sont remplacées avantageusement par des formules plus positives.

Ø                 Entraîneur : le diplôme ne fait pas tout.

Ø                 La neutralité bienveillante est une qualité importante chez une personne voulant s'occuper d'une autre d'un point de vue psychologique.

Ø                 Attention à la dépendance aux druides (terme employé dans le livre pour désigner ceux qui peuvent s'occuper d'aider le sportif du point de vue mental : sophrologues, psychologues, psychologues comportementalistes, psychologues du sport psychothérapeutes, psychanalystes, maîtres en programmation neurolinguistique, professeur de yoga…). Il importe de différencier une méthode qui a fonctionné pour une personne et une recette que l'on propose sans nuance à tous. Les druides doivent être jugés sur leurs résultats, pas sur leur aura.

 

 

 

            De quoi méditer n'est-ce pas? Et puisque je suis en phase avec la plupart des concepts de ces auteurs, il y a aussi de quoi…m'éditer. Un peu d'humour ne fait jamais de mal!

 


Date de création : 25/07/2009 @ 12:04
Dernière modification : 25/07/2009 @ 12:06
Catégorie : Articles entraînement
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