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Articles entraînement - Absalon jamais crevé
Jean-Paul stéphan 15 septembre 2007 Absalon n'est jamais crevé… Julien Absalon a un palmarès exceptionnel, sûrement le plus fourni de tous les temps en vtt x-country et alors même qu'il n'est qu'à la moitié ou aux deux tiers de sa carrière selon ses plans, qui lorgnent jusqu'à Londres 2012… Ce palmarès est dû bien sûr à des capacités physiques (un "moteur") hors du commun, à une technique de base irréprochable, supérieure à la moyenne des vététistes de haut niveau, à une capacité à se fixer des objectifs en nombre restreint et à s'y tenir, et à une stabilité mentale qui le rend plus fort dans les grandes occasions, quand d'autres "s'effritent". On note aussi que julien Absalon ne crève ou ne chute pratiquement jamais en course. Un peu comme Vouilloz en descente. Certains pourraient croire qu'il a de la chance. Je pense qu'il n'en est rien. Tout d'abord, il crève ni plus ni moins en pneus Michelin (marque sur laquelle il a roulé et gagné plusieurs années jusqu'en 2006) et en Hutchinson (marque sur laquelle il a glané ses lauriers 2007). Il semble donc savoir préserver ses pneumatiques, d'autant mieux qu'il n'est pas un coureur hyper léger (environ 69kg au poids de forme pour 1m80). On peut supposer qu'étant très fort en montée, il peut gérer les descentes avec un peu de marge, ce qui n'est pas le cas de ses adversaires, parfois obligés de tenter le tout pour le tout et de prendre des risques importants pour tenter de le décrocher. Ainsi, en mars 2007, Cédric Ravanel essaie de lâcher Julien Absalon dans les descentes du Raid Cassis. Voyant cela, Julien "visse" fort en montée, du coup Cédric prend encore un peu plus de risques en descente et finit par crever. On peut suivre à peu près le même raisonnement en ce qui concerne les chutes que pour les crevaisons. On peut supposer qu'en de nombreuses occasions, Julien a un peu de marge physique (donc il est lucide) alors que ses adversaires sont à fond. Or, avoir un peu de marge physique aide grandement à réaliser les bons gestes, sans trembler, sans déraper, en prenant la trajectoire idéale…Toutes choses essentielles en XC olympique, où la brièveté des boucles permet d'apprendre de manière très précise comment négocier chaque difficulté technique (ce qui n'est pas le cas en marathon par exemple). Moralité? Tant que Julien Absalon sera aussi fort physiquement et aussi sûr techniquement, il restera difficilement battable, d'autant que la rareté de ses chutes lui permet de préserver son organisme, qui reste très "neuf", pas abîmé, pas "rayé"…après une dizaine d'années au plus haut niveau, alors que certains portent les traces de nombreuses chutes sur leurs bras et sur leurs jambes. Je pense aussi qu'il a compris qu'il faut parfois travailler en même temps les qualités physiques et techniques (il faut assimiler les deux) pour pouvoir se donner à fond sur un circuit vtt, alors que ceux qui ne travaillent que le physique roulent "sur les freins" et ne peuvent s'exprimer totalement si le circuit est technique. Quant à ses adversaires, pour le battre, ils doivent eux aussi choisir leurs objectifs…mais peut-être en regardant auparavant si Julien Absalon ne les a pas choisis lui aussi! Ainsi, Hermida a profité d'un "creux" de Julien pour empocher le championnat d'Europe, qui n'étaient pas un objectif pour Absalon. Et Cédric Ravanel, qui est pourtant un des meilleurs crosseurs au monde, a bien fait de se recentrer un peu sur la coupe de France en cours d'année. Julien n'a couru que la finale…ouf! Date de création : 25/07/2009 @ 12:08 Réactions à cet article
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