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Articles entraînement - Trails et VTT
Jean-Paul stéphan 3 février 2008 Trail et vtt, même combat heureux. Mon ami éric Sacco m'a passé un dvd relatif aux courses de trails, sortes de marathons tout-terrain. Du vtt sans vtt. Ou alors avec des "vtt" (Vibram tout terrain…). Bref, il faut courir, ou marcher quand ça monte trop raide, sauter par-dessus des pierres, glisser dans la boue, descendre rapidement sans aller à la chute, enchaîner de multiples sentiers ("singletrails"…), le tout pendant quelques heures, trois à cinq le plus souvent, mais il existe des épreuves nettement plus longue comme l'ultra-trail du Mont-blanc qui dure en gros une journée. Du vtt au trail, il n'y a qu'un pas. Le monde des "sports nature à sensations" est petit : le challenge national de trail est sponsorisé par Saab-Salomon, tout comme le team DH Lapierre… Et il est vrai qu'hormis le fait qu'il n'y a pas de vtt dans les courses de trail (mais il y en a dans les mountain x-race multisports), on s'y croirait : on retrouve la même ambiance que dans les coupes de France vtt (le format des épreuves ressemble aux coupes de France marathon), les mêmes paddocks, mises en grille, lignes de départ, stratégies et anecdotes de course…Les épreuves rassemblent entre 300 et 1000 coureurs sur les manches qui, au final, classent 3500 hommes et 900 femmes. Je suis d'ailleurs certain que de nombreux vététistes marathoniens sont aussi adeptes des épreuves de trails, il suffit pour s'en convaincre de voir les maillots de certains, directement sortis de la garde-robe cycliste. Greg Vollet…Il vole aussi en trail! D'ailleurs, j'ai retrouvé avec amusement un des anciens animateurs du circuit national vtt aux premières places des trails, Grégory Vollet. Greg a toujours une sacrée caisse! On le voit terminer plusieurs fois entre la 2ème et la 5ème place des huit manches du challenge national. Il excelle en montée. Il est vrai qu'avant de briller en vtt il avait fait de l'athlétisme en demi-fond à bon niveau (du demi-fond à fond…). Il a le "pied" de l'athlète, le fond du vététiste, sûr que ça peut faire un bon trailer (à ne pas confondre avec un trader, en ces temps de spéculations financières houleuses…). L'effort long sur le mode du plaisir. Greg explique qu'habitant un endroit bordé de chaque côté par des collines de 100m de dénivelé, il les enchaîne pour atteindre des dénivelés de, par exemple, mille mètres en trois heures. Il explique aussi que le plat lui semble bien long…C'est exactement ce que je ressens en ce moment, depuis que je me suis pris d'affection pour la marche sportive (voire un peu extrême, sanglière…) dans les coteaux environnant mon village, coteaux raides qui présentent 100 à 140m de dénivelé d'un seul tenant. Sur mon Polar, les courbes de dénivelé ressemblent à des dents de scie plutôt qu'à un fleuve tranquille. Ce type de fartlek "montées – descentes pédestres" assure d'alterner les intensités, c'est toujours ça de gagné en qualité de sollicitations d'entraînement. Hier, d'ailleurs, j'ai enchaîné une séance de musculation "du bas" le matin, et j'ai trouvé une heure l'après-midi pour aller "sauter de coteau en coteau", sous une pluie glaciale qui tournait en neige lors de mes dernières foulées. Mais en marche rapide et raide on n'a jamais froid, la boue a même rendu certains passages "chauds" en descente! Le cocktail "muscu + marche" m'a servi de belles courbatures ce matin…J'irai faire du vélo aujourd'hui, d'autant que le soleil est revenu au-dessus d'un sol enneigé…superbe! Quand on écoute Greg Vollet, on se dit qu'il ne se force pas pour faire ce qu'il fait, c'est aussi ce que je ressens en ce moment, j'ai toujours envie de partir marcher dans la nature et du coup je m'emploie gaiement, je force avec le sourire. L'entraînement c'est aussi cela si possible : parvenir à concilier ce qu'il faut faire pour être en forme et ce qui nous plaît, pour atteindre des intensités et des volumes suffisants sans avoir l'impression de faire un sacrifice. Si, au contraire, l'entraînement n'est vécu que sur le mode de la contrainte, c'est qu'on est à côté de ce qui nous plaît, on a moins de chances de parvenir à ses fins. Lorsque je "cours – marche", le plaisir est parfois intense. Ainsi, un matin, après avoir grimpé à vive allure un coteau embrumé, ombragé, en face nord, je prends pied sur le plateau, entre brouillard et soleil, dans le givre du matin et la promesse de chaleur pour l'après-midi, entre blanc cotonneux et bleu d'azur. Personne alentour, pas même un souffle de vent, à ce moment-là je suis bien, le sens de la vie ne me semble devoir aucune explication. Difficile de redescendre…heureusement, cette descente-là ne fait pas de mal, sauf aux fibres musculaires. Le vététiste qui découvre le trail découvre avec les microlésions musculaires et les "joies" du travail en récessif. Une récession pas négative pour le coup. Mountain x-race. Le dvd contenait aussi une partie consacrée aux "Mountain x-race", raids multisports pratiqués en équipe, comme des courses à étapes qui visitent chaque jour un site différent (sur cinq jours par exemple) et des spécialités sportives différentes : trail bien sûr (plutôt trois fois qu'une en cinq jours), mais aussi course d'orientation, canoë, hydrospeed, rappels, via ferrata (là je suis moins emballé, toute cette ferraille dans les falaises…) et vtt. Là aussi on retrouve un esprit très proche des épreuves de masse vtt, plus une dimension de solidarité résultant du classement par équipe, intéressante dans un monde qui pousse si fort à l'individualisme. Singletracks – singletrails. Bref, j'ai vu un dvd de trails et j'y ai vu la même chose ou presque que dans ceux qui parlent de vtt au long cours. D'ailleurs je connais plusieurs vététistes qui partagent les deux activités. On peut envisager une saison partagée entre trail et marathons vtt, il suffit bien choisir et séparer ses objectifs dans le temps (ne pas tout faire en même temps, merci pour les genoux!). Les dirigeants fédéraux cyclistes ont d'ailleurs intérêt à visionner ce genre de dvd pour bien prendre conscience que les arguments qui consistent à dire que le vélo régresse parce que les gens rechignent à l'effort sont parfois erronés. Le cyclisme, pour une part, perd aussi des pratiquants parce que ceux-ci trouvent d'autres activités, très proches dans le fond (endurance, proximité de la nature, gestion de l'effort…), mais qui peuvent emporter leur adhésion simplement parce qu'elles sont un peu plus conviviales, simples à pratiquer, sans prise de tête. Ça compte et ça me semble être un devoir pour les "officiels" (exemple : commissaires de course), de préserver cette convivialité s'ils veulent éviter aux cyclistes d'être trop tentés d'aller voir ailleurs.
Date de création : 25/07/2009 @ 12:10 Réactions à cet article
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