Nous faisons le voyage "en familles" : Jules et Lolo m'accompagnent, Jules a son nouveau vélo et

un t-shirt "free-ride", bref, la panoplie pour pédaler! Mais il en sera un peu pour ses frais car là où il sera

placé comme spectateur, c'est un pré à vaches qui secoue, un peu trop cassant pour ses petites jambes de

cinq ans…Rouvroy sur Audry, c'est typiquement ardennais.

À 14h, pan! C'est parti…pas vraiment vite en fait, ou alors je suis en forme. Thomas Hartstern

prend un peu les devants, puis Gautier Bourguin accélère un peu, puis Sébastien Lefèvre…puis je me

retrouve devant à l'occasion d'une relance en faux plat et sans l'avoir voulu plus que cela. Bon, allons-y…

Je prends un train très régulier, ce n'est pas du luxe au vu de la configuration du parcours, émaillé de deux

grosses bosses raides de 1km, à répéter cinq fois, ça fait plus de 1000m de montée en 40km, et comme

c'est sec le parcours est peu technique (mais sympa) et très physique.

Gautier Bourguin me suit jusque dans la première côte du 2

dans sa partie la plus raide.

Me voilà seul en enfer…de la boulette.

Vers la mi-course, je compte, à vue de nez, 1'30 d'avance sur un "gruppetto", et ma seule question est

"

couru la veille, une "2

Son retour est superbe : en 15 minutes il me reprend. Quand il arrive dans ma roue, je le félicité

retour!"

J'ai la réponse cinq minutes plus tard, au sommet de la côte la plus raide, où Ludo produit une

accélération assise "de toute beauté". Je ne cherche pas à m'accrocher, mais j'en profite quand même pour

me mettre "un peu plus à fond". Tant que je le vois, ça motive et ça assure un peu plus ma seconde place

scratch.

Ludo me prend 20 secondes puis temporise, il sait qu'il y a un paquet de courses à courir et des réserves à

garder en prévision. J'ai droit aux amusants

répondant

La course, du moins le pense-je, va se terminer ainsi. Mais je devrai composer avec un problème de

dernière minute : à l'amorce du dernier tour, ma chaîne se met à craquer de manière inquiétante. Je

regarde, ça ne ressemble pas à un maillon dur, ce n'est pas non plus un problème d'indexation. Il y a

quelque chose qui touche la denture de la roue libre. Je termine cette boucle en pédalant le plus possible

"sur des oeufs", un peu moins vite que lors des tours précédents. À 500m de la ligne, il n'y a plus que du

plat, ouf.

Dès que j'ai passé l'arrivée, après les congratulations d'usage échangées avec Ludo, je regarde ma chaîne :

un maillon est dériveté côté intérieur et presque du côté extérieur! Je l'ai vraiment échappé belle. Je

termine Cassis avec une crevaison lente, puis cette course avec une "casse lente"…Tant que je termine, ça

me va!

Ci-dessous les 54 premiers classés, de travers (ça m'apprendra à mettre trop vite la feuille sur le scanner).

Il y a de gros écarts finalement. Je pensais que des coureurs comme Ludo Leflem ou Thomas Collinet, par

exemple, seraient plus près. Je suis chaque année étonné d'être toujours autant devant, à mon âge.

Certains ont des "circonstances atténuantes", à l'instar de Fabien Bourly, victime d'un bris de chaîne avant

le départ et d'un bris de dérailleur en course, ou de Sébastien Lefèvre dont la tige de selle a tourné. Quant

à Romain Lejeune, il avait couru la veille, a senti le mal aux jambes et a préféré mettre la flèche en

prévision de saint-Flour. On y pense déjà, pour moi c'est six jours après l'enfer de la boulette, dès samedi.