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Compte-rendus 2008 - 04 - Cirfontaines

Cirfontaines la fontaine…

 

            Le retour de la manche d'ouverture de Saint-Raphaël a laissé des traces. Je n'ai pas vraiment été capable de me coucher suffisamment tôt le dimanche et le lundi soir, et j'ai traîné un peu de fatigue. Le dimanche j'ai mis un paquet de trucs en ordre, notamment des comptes rendus, multipliés par la qualité des photos prises à St-Raph grâce à une lumière magique et des tenues Lapierre 2008 non moins lumineuses.

Le lundi 07 avril, je sacrifie à une heure de préparation physique variée en salle, il est tombé 5cm de neige le matin. L'après-midi, on fête l'anniversaire de mon petit Jules, qui a invité quatre copains à qui je propose un programme de vététiste : on va marcher dans les coteaux enneigés! Ça leur plaît un max, d'autant qu'on redescend en pleine forêt dans les taillis et qu'ils sont tout surpris de se retrouver au point de départ après avoir perdu tous leurs repères dans cette descente…

Le mardi 08, je mange au restaurant avec Christiane Paris à qui j'avais promis depuis longtemps cette invitation. Elle a relu mon livre avant la relecture de l'éditeur, ce n'est pas un mince travail!

Jules est avec nous, il a pleuré en fin de matinée…En effet, on est allés à Véloder, magasin de cycles de mon ami Thomas Hartstern, mais le 20 pouces avec des vitesses c'est encore grand pour Jules, je lui dis que ce sera, à mon avis, pour dans six mois. Il ne pipe mot dans le magasin, mais dès qu'on est sortis c'est la fontaine! Et ça dure un quart d'heure bien tassé.

Le mercredi, je veux faire une longue sortie mais il fait un temps de chien et ce n'est rien de le dire : pluie et 5° toute la journée. Je change mes plans, je fais deux sorties plus courtes et plus "denses" pour ne pas souffrir du froid. Le matin : 5 côtes enchaînées en vélocité surtout assis et un peu en danseuse, surtout sur route mais avec l'Evo2. Une belle courbe cardiaque en dents de scie à 136 de moyenne et 166 de max dans la quatrième côte, sans jamais me faire mal aux jambes, et un dénivelé de 680m en une heure et 700m à la fin de la sortie (1h12). L'après-midi, un entraînement complémentaire de celui du matin : de la force sur le plat sur route mais toujours sur l'Evo2 (en période de compétition c'est efficace de rouler sur le vélo de compétition pour solliciter fibres musculaires comme en compétition), 4 X 5' avec 2' de récup, puis 8 X 3' avec 1' de récup (j'use le 44X11…), pour une sortie de 1h23, je n'ai guère chômé. À la fin de la journée j'ai le sentiment d'avoir roulé très efficace et qualitatif, youpi. Et j'ai peu souffert du froid.

Le jeudi 10 avril 2008, je fais le genre de sortie qu'il faut faire de temps en temps pour rester adapté à la durée : 3h30 de route à intensité plutôt faible (moyenne de pulsations : 127), avec un dénivelé moyen (1030m) et sans jamais me faire mal aux jambes. Je suis seul mais en réfléchissant à diverses choses le temps passe vite.

 

Les extrêmes.

 

            Justement, après ma sortie, le journal de 13h me rappelle aux extrémités du monde actuel. Le peuple Quechua (vous savez, ce nom qu'exploite Décathlon pour donner une consonance exotique à ses vêtements) se bat contre des exploitants pétroliers (Texaco notamment) qui veulent prospecter sur leurs terres où subsistent quelques-unes des dernières forêts amazoniennes primitives de la Terre. Voir ça fait vraiment mal. Que l'on pollue, passe encore. Mais que l'on empêche ces gens de vivre leur vie alors qu'ils font partie des plus respectueux de la planète et pourraient nous donner des leçons d'écologie à tous, c'est dur. Que peut-on faire à notre niveau? Signer des pétitions? Pourquoi pas, mais on peut aussi essayer de moins consommer, acheter une voiture qui consomme peu, la conduire de manière à ce qu'elle consomme encore moins…

Extrême, c'est aussi ce que devient la flamme olympique. Certains espéraient que le couac parisien serait sans suite. Il n'en est rien. À San Francisco, son parcours a été parsemé d'embûches par les manifestants pro tibétains. La même chose se prépare pour bientôt en Argentine. On peut raisonnablement penser que les manifestations de solidarité avec le Tibet ne cesseront plus jusqu'à la fin du parcours de la flamme, voire pendant toute la durée des Jeux Olympiques. Face à toutes ces manifestations, la réaction des organisateurs du parcours est de traiter la flamme comme on traite les plus grandes stars, les chefs de gouvernement ou le pape : par un isolement extrême. Ainsi la flamme avance mais on la voit de moins en moins, elle est séparée des gens par des cordons de policiers, elle est isolée de l'atmosphère dans une bulle de verre, elle est parfois éteinte…Comme si la flamme, au sens propre et au figuré, se perdait. Historiquement, les évènements qui prennent une ampleur extrême ont toujours donné lieu à des manifestations qui dépassent le cadre initial censé être le leur. Par exemple, le Tour de France a souvent été le théâtre de revendications syndicales, et les JO n'en sont pas à leur première récupération politique.

Le monde actuel est extrêmement tendu, entre les problématiques des pauvres (il n'y en a jamais eu autant) et des riches (il n'y en a jamais eu autant)…Hé oui, de plus en plus de riches et de plus en plus de pauvres…donc de moins en moins de classes moyennes, ça ne peut donner qu'un monde tendu, près aux affrontements. On le voit à Haïti où des émeutes de faim explosent du fait de la hausse des prix des denrées alimentaires de base et où certains se confectionnent des galettes à base de boue séchée pour tromper la faim! On se rend compte que les arguments des multinationales comme Monsanto sont fallacieux, ces semenciers promettent de régler le problème de la faim dans le monde mais il n'en est rien. Même en France l'ambiance est de plus en plus tendue au sein même de la majorité politique actuelle, on vient de la voir avec l'écoeurement de la secrétaire d'état à l'environnement qui ne supporte plus le décalage entre les discours (Grenelle de l'environnement) et les actes (pas grand-chose) au sein de son propre camp. Au fond, je pense que tous ceux qui sont normalement constitués et dûment informés ont bel et bien conscience de l'urgence des problèmes écologiques, mais que les enjeux de pouvoir à court terme bloquent les initiatives. Ça ne va pas être simple. Il faudrait valoriser à fond ceux qui donnent, ceux qui partagent, au lieu de faire les palmarès de ceux qui amassent des fortunes. Ça nous pousserait peut-être à donner plus à ceux qui ont moins.

 

Travailler plus pour donner plus serait un superbe slogan!

 

Le déluge…

 

            Le vendredi je ne fais rien de spécial, et le samedi je fais une sorte d'échauffement sur route de trois quarts d'heure, histoire de bien m'étirer ensuite, me masser les jambes. Puis je les mets au chaud sous les jambières et j'accompagne (sans rouler) mon petit Jules à une sympathique sortie vtt de mon club, grasse à souhait. Ce samedi après-midi, il ne faut pas se plaindre, il ne se met à pleuvoir que vers 16h30.

Quand la météo est froide et pluvieuse, il ne faut pas être trop sec… Le dimanche, à l'échauffement de ce prix de Cirfontaines, j'ai cru que la météo allait tenir, mais "Détrempez-vous", il n'en fut rien! Et quand on n'a que la peau sur les os comme moi en ce moment, le froid agresse fortement, surtout que mes deux dernières courses se sont déroulées dans la douceur du sud…

La course, une "2ème caté" sur route, est relativement limpide au début. Vincent Dumargne, qui récemment a gagné une belle épreuve avec la manière, a une grosse pancarte dans le dos. Évidemment ça attaque un peu dans tous les sens dans les premiers kilomètres et, histoire de ramener tout le monde à la raison, Vincent se met à la planche vent de face pendant presque un kilomètre pour rentrer sur un petit groupe d'éclaireurs. Dans sa roue, j'observe. Dès qu'il est revenu, un contre commence à partir, je suis, prolonge, accélère…En un kilomètre le trou est fait, on part à cinq alors que Vincent Dumargne a à nouveau le peloton dans sa roue! Un peu plus loin Evan Ferrand Prévot nous rejoint en force. On s'entend bien, même si je dois motiver un jeune qui dit ne pas pouvoir passer…Il y arrive finalement. Vers le kilomètre 30 on nous annonce que Vincent Dumargne tente un retour en solitaire sur nous, mais il n'y parviendra pas.

L'échappée prend alors son rythme de croisière, jusqu'à un virage au km 50 où je prends 15m à tout le monde (je trouve que mes compagnons d'échappée freinent beaucoup quand c'est mouillé). J'insiste pour voir…et me voilà parti! Il reste 40km…

Je prends jusqu'à environ 40 ou 50 secondes, puis l'écart s'amenuise un peu mais je tiens bien. Sauf que la pluie, qui nous avait plus ou moins épargnés jusque-là, redouble de violence. Et je ne suis pas assez habillé! Je me contracte, et ce qui devrait arrivée arrive : à l'endroit même où j'étais parti seul, je prends une crampe à l'ischio-jambier gauche, celui qui me "chatouille" depuis une chute à Métabief en 2003. J'essaie la danseuse, mettre plus petit, les deux à la fois…mais le temps de faire tout cela je suis repris. On est au km 70, il reste 20km, je grelotte comme un fou, j'ai parfois l'impression que je vais tomber car mes coudes font des écarts violents.

La suite? Je me préoccupe plus de "rentrer" que d'autre chose. Je ne suis plus "dans la course", je gère mes débuts de crampes. À 8km de l'arrivée, le chaumontais Thomas Gauvain crève. On l'attend, il rentre à 3km du but et on se souhaite bonne chance pour le sprint, on a une pensée pour les galériens de Paris-Roubaix (on ne sait pas que là-haut il ne pleut pas!), on sait que dans 5 minutes on aura fini de trembler sur le vélo, c'est presque bon! À un kilomètre de l'arrivée l'idée de tenter une attaque me traverse l'esprit…et c'est tout. Je sens bien que dès que je me mets en danseuse les crampes reviennent. Je ne ferai donc pas le Cancellara de service (lui non plus ne l'a pas fait d'ailleurs à Paris-Roubaix, quand le corps ne veut plus…). Je sprinte assis et termine logiquement dernier du groupe, donc 6ème. J'ai le temps de voir Evan Ferrand-Prévot (frère de Pauline qui marche fort en vtt) lever les bras. Il est donc rentré sur nous avant de nous sortir au sprint!

Après l'arrivée, je mets au moins trente minutes avant de m'arrêter de grelotter, une vraie galère.

Le soir, après le lavage du vélo et des affaires, je me plante devant l'enregistrement de "magique Paris-Roubaix" où il n'a pas plu une traître goutte! Il fait beau chez les Ch'tis! Et il y a une sacrée ambiance au bord de ces plats pavés qui opèrent une sélection digne de l'Alpe d'Huez…

Le lundi matin, j'ai la sensation d'avoir les jambes toutes cassées et la nuque aussi, tellement je me suis contracté à cause de froid. Mais il devrait bien finir par faire beau un jour…

 

 


Date de création : 29/07/2009 @ 10:45
Dernière modification : 29/07/2009 @ 10:45
Catégorie : Compte-rendus 2008
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