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Compte-rendus 2009 - 09 - Val d'Isère en attendant Pra-Loup

Jean-Paul stéphan                                                                                                          24 août 2009

 

 

 

 

Dernière ligne droite sur sentiers tortueux…

 

 

 

            En attendant Pra-Loup je prends le chaud chez moi. Après mon stage de repérage du parcours des championnats du monde masters, je n'ai pas trouvé de course le 15 ou 16 août : course sur route annulée près de chez moi, étape de l'Hexagonale éloignée (310km…pas envie), épreuve vtt dans les Vosges mais c'était soit 85km en course (trop long) soit 45km mais départ libre (pas possible de faire la course dans ces conditions).

Alors le samedi 15 août je fais le parcours des randonnées que nous organisons le 06 septembre prochain, plus ou moins à bloc (tout seul, pas facile de s'énerver…). 2h03 pour environ 40km et 720m de montée plus pas mal de singletracks techniques que j'ai dénichés çà et là.

Je m'implique pas mal dans ce parcours, mon père, qui défriche beaucoup d'habitude, a été récemment opéré des deux épaules (l'une après l'autre quand même), je sais que si je ne le fais pas il ne pourra pas s'empêcher d'y aller! Alors je le précède et quand j'ai fait un tronçon à 90% je lui en parle, il va le finir…

Ces débroussaillages sont parfois épiques…et piquent! Ainsi le dimanche 16 août je me "bats" pendant quatre heures (et un litre d'eau) pour ouvrir un tronçon d'environ cinquante mètres! Faut dire que le travaille sans moteur (écologie…) et que je dois scier plusieurs troncs de trente centimètres de diamètre, tombés mais encore durs, issus d'un sérieux coup de vent. Je leur mets de sérieux coups devant…L'après-midi, tout fier, j'emmène Jules et Lolo sur ce tronçon (on fait quand même douze kilomètres…).

Le lundi 17 août je roule sur mon Evo2 et je  monte de nombreuses "montées raides et relativement courtes en injection, ça ressemble à ce que l'on trouvera à Pra-Loup. L'après-midi j'emmène Jules, ses cousins et Lolo à la piscine, il n'y a que là qu'on est bien.

Je défriche à nouveau quatre heures le mardi matin pour une distance et des difficultés comparables au dimanche. Cette fois Jules m'accompagne et trouve toutes sortes de jeux dans les arbres. Il me donne parfois un coup de main mais ce n'est pas sa préoccupation majeure (normal il est mineur).

 

Athlé.

 

Je regarde un peu les championnats du monde d'athlétisme : je vois Bolt trop peu longtemps (9"58…), je vois une africaine du sud (Semenya) se balader en série du 800m, les commentateurs évoquent sa progression chronométrique impressionnante (pour ne pas dire plus) depuis un an, puis elle vient répondre à Nelson Monfort…Elle a fait venir son frère ou quoi? Elle est musclée comme un mec et surtout sa voix…D'ailleurs Jules réagit immédiatement du haut de ses sept ans : "Papa la dame elle a une voix de garçon". Je ne peux m'empêcher de lui expliquer que certains produits dopants transforment les femmes plus ou moins en hommes, notamment leur voix, leur pilosité…Je me remémore un petit encart d'un récent Sport et Vie qui expliquait qu'en coulisse un consultant en athlétisme de France Télévision disait "avoir du mal" en voyant certains choses…Je note que Stéphane Diagana, parmi ses commentaires, lâchera celui-là à propos de l'américaine Jeter (100m) : "Elle était à 11"49 l'année dernière, la voilà à 10"92, il n'y a qu'aux états-Unis qu'on voit cela"

Je vois aussi Dwain Chambers revenir après ses années de suspension (affaire Balco, dopants divers et surtout un livre où il explique comment il déjouait facilement les contrôles, ce qui l'a mis au ban de l'athlé mondial…). Il accède à la finale du 100m et la court en 10"04 alors que toutes les conditions sont réunies pour faire de très gros temps (Bolt 9"58, Gay 9"71, Powell 9"84…). Peut-être qu'il court sans dopage cette fois, ce qui serait assez logique au vu de la prise de risque que constituerait une récidive pour lui. Je vais peut-être lire son livre (Rage against me me semble-t-il), ce sera aussi l'occasion de réviser mon anglais. Ce sera peut-être joindre l'inutile au désagréable car d'une part je me doute pas mal de ce que je vais trouver et d'autre part les histoires de dopage me fatiguent un peu, mais réviser mon anglais m'intéresse.

Sur 3000m steeple, Bob Tahri va chercher une médaille de bronze qui vaut de l'or après les déboires qu'il a connus il y a deux ans. Stéphane Diagana pleure de joie pour lui Patrick Montel lui fait remarquer qu'il n'a jamais pleuré pour lui-même, ça en dit long sur les qualités humaines du personnage. Bob sort une citation que je trouve relativement vraie : "Le génie est une longue patience"…On dit aussi que la chance se provoque, sourit aux audacieux…Tout cela est très vrai. Puis Bob fait une bourde sympa en faisant passer un message à sa maman "qui n'a pas Canal"…alors qu'on est sur France 3! Comme quoi à l'arrivée d'une course épuisante il est difficile d'être tout à fait lucide.

 

Le sport peut être beau.

 

"entoutétatdecause" comme dirait Omar de Omar et Fred, cela permet d'atteindre une sorte de moment d'harmonie humaine et sportive comme on a plaisir à en observer de temps à autre. Patrick Montel fait remarquer qu'il a fait chialer deux de ses commentateurs (Stéphane Diagana a craqué en voyant la perf de son ami Bob Tahri et Alexandre Boyon n'a pas résisté au visionnage d'un commentaire en direct du 100m dames par…son fils de treize ans).

Montel en conclut qu'ils sont là comme quatre gosses (le quatuor est complété par Bernard Faure), le bonheur collectif est palpable à cet instant, il irradie le quatuor, les commentateurs sont comme des coqs en pâte au fond de leurs chaises, ça sent bon…Diable comme une médaille peut changer les choses!

À ce moment précis on peut penser que le sport a une raison d'être…Le sport? Le jeu plutôt, cette futilité qui nous procure nos plus belles émotions, belles parce que facultatives et librement choisies.

Diagana l'avait très bien dit quelques jours avant en parlant de ce que faisaient les sportifs "Ce ne sont pas des sacrifices, ce sont des choix". C'est à peu près ce que je réponds (je parle de mode de vie) à chaque fois qu'on me parle des "sacrifices" que je consens à longueur d'année. C'est aussi ce que disait Bob Tahri dans un repartage le montrant partager la vie des kenyans pendant plusieurs mois : il réfutait la notion de sacrifice, préférant celle de voie librement choisie, épanouissante, comme s'il allait se "chercher" et se trouver là-bas, si loin.

Dans cette configuration on est loin du sport business et des coureurs, usés, râpés, que j'ai parfois entendu dire : "Je fais la fin de saison parce que le directeur sportif veut que je la fasse"…Le sport et tellement plus beau quand il est un jeu auquel on se prend et aux racines duquel naissent les émotions.

 

Le sport peut-être troublant.

 

            Mercredi 19 août en soirée, plusieurs finales ont lieu dont celle du 800m dames, avec "la" troublante Sud-africaine Semenya dont j'ai déjà parlé. Patrick Montel nous préviens tout de suite. Son cas est spécial, les tests de féminité "la" concernant sont actuellement épluchés par l'IAAF.

La course démarre au pas de course mais il n'y aura pas de course, vous suivez? Semenya part en tête, accélère au milieu, termine au sprint en 1'55 et des brouettes. Les poursuivantes se font la peau à quatre pour la seconde place, poitrine en avant pour couper devant les autres, en 1'57 et quelques, plus de deux secondes derrière Semenya, qui a approché le record du monde en grand championnat et sans lièvre!!!

À l'arrivée Semenya commence à lever les bras et à contracter ses biceps, un commentateur dit "Non, pas ça"…puis "elle" se reprend et esquisse un geste plus féminin.

Les commentateurs disent que cette course fera couler de l'encre mais disent aussi, justement à mon avis, que Semenya n'y est peut-être pas pour grand-chose dans cette affaire. Il existe en effet des personnes au sexe "intermédiaire", à tel point que dans les années 1960 il existait trois types de licences en athlétisme : masculine, féminine et…mixte. Bernard Faure ajoute qu'elle n'est peut-être pas la plus à l'aise des concurrentes à "habiter" ce corps. C'est bien possible en effet.

Ces championnats nous livrent aussi quelques moments de sport extraordinaires : les courses de Bolt bien sûr, mais aussi (et surtout?) le concours du saut en hauteur dames, où le temps suspend son vol (et Friedrich son envol) quand l'Allemande demande le silence au stade : 60 000 spectateurs et on entend ses pointes frapper le sol. Quand elle passe 2m02, c'est une explosion à la mesure du silence qui a précédé. D'autres suivront puisque Vlasic ne s'avoue pas vaincue et finira pas faire plier Friedrich, qui fera alors preuve d'un fair-play digne d'être enseigné dans les écoles! Les commentateurs nous rappelleront aussi l'énorme fair-play de la sauteuse en longueur allemande Kappler lorsqu'en 2006, alors qu'elle était déclarée championne d'Europe suite à une erreur de mesure de son dernier saut et qu'elle était allée d'elle-même rencontrer les juges pour leur demander de remesurer le saut. C'est très beau.

 

Les cochons.

 

Le dimanche 09 août en fin de soirée, un ami m'envoie ses impressions de la Trace Vosgienne…grosse et désagréable surprise. Lisez plutôt:

 

Salut les amis,

J'avais juste envie de réagir suite à la Trace Vosgienne marathon à laquelle j'ai participé.

La veille je vérifie mon vélo. évidemment je choisis le Zesty en me disant que dans les Vosges ça sera drôle.

Je me lève à 4h du mat'. Je me réjouis.

J'arrive à Xonrupt à 7h45. On est au moins 5 sur le parking! Pour la température, c'est idem: ça caille!

Je cours aux inscriptions avant la ruée. J'ai payé 28 euros, c'est cher mais j'aurais pu "gagner" 5 euros si je m'étais inscrit plus tôt! Sur le site de départ je me rends compte que je me suis inscrit à une...compétition! Merde alors! Après tout je m'en fiche.

8h45 on est alignés. Quelques-uns se moquent d'autres et de leurs montures. Je ne trouve pas ça drôle, déjà.

9h départ. Premier virage: ça gueule! Pourtant je suis parmi les derniers. Certains pensent qu'ils peuvent encore gagner? Et quand bien même...Pas drôle!

Je ne me prends pas au jeu du chrono. Je discute avec les gars et j'essaie de me faire plaisir. Pour ceux qui ont des ennuis mécaniques, je leur demande s'ils ont besoin de quelque chose. Je m'écarte et m'arrête pour laisser passer les cadors du 50 kilomètres que j'encourage. Les kilomètres défilent et le parcours est très physique et surtout...pas drôle.

Je roule avec quelques groupes, pensant oublier la monotonie du parcours mais les gars ne sont pas...drôles. Ils ne s'arrêtent même pas aux ravitos!! (Moi si). J'ai davantage l'impression qu'ils roulent contre les autres que contre eux-mêmes. Au 45ème km je me fais tellement chier que je me mets à rouler; ça sera au moins ça de pris! Je récupère ceux qui ne se sont pas arrêtés? Je commence surtout à trop voir la merde laissée par ceux qui sont devant: des gels, des sachets, des cartouches de co2, des chambres à air, des bidons vides...Vraiment pas drôle!

C'est mon 5ème marathon de l'année et le premier en compèt. Je n'ai jamais vu tant de détritus. Incroyable, dégueulasse. Ça ne peut pas être qu'une coïncidence, les randonneurs sont beaucoup plus respectueux.

Bref, je ne gueule pas, je ne jette rien, je me préoccupe des autres et du milieu dans lequel j'évolue: ce n'est plus ça le vtt? En tous cas, ce n'était pas à la mode ce 26 juillet. C'est franchement inquiétant.

Conclusion: je me suis trop réjoui, je me suis trompé de vtt, de pneumatiques (2.4), de type de parcours. Finalement, peut-être de sport.

Depuis, la passion a repris le dessus. Merci à la GTJ. Que du bonheur. Pourquoi ne pas pénaliser en temps les coureurs qui polluent à l'aide de personnes "dissimulées" au long (sommets de bosses, parties plus propices au ravitaillement) des parcours ?

 

Ce point de vue est très instructif. Il émane d'un concurrent qui a roulé derrière. Il a donc vu ce que jettent ceux qui roulent devant…Visiblement il y a parmi eux de nombreux cochons qui s'étonneront le jour où une organisation sera annulée. On a les mêmes préoccupations en coupe de France. J'ai d'ailleurs souvent entendu des coureurs dire que jeter ses détritus en coupe de France n'était pas un problème puisque le circuit étant court, il est facile à nettoyer. J'irais bien chez eux balancer mes saloperies en leur disant "La maison est petite, ce sera facile à nettoyer!" je ne sais pas pourquoi, il me semble qu'il ne serait pas d'accord…

 

Retour à l'entraînement.

 

            Le mercredi 19 août 2009, après avoir coupé un paquet d'orties de 1m50 de haut qui entouraient la cabane du lapin et les avoir mis dans le pourrissoir, je sors mon vélo de route histoire de faire chauffer les pneus; de 28 à 32…degrés au fur et à mesure de la sortie. C'est que Jules a rattrapé des heures de sommeil en retard, je l'ai sorti du lit à presque 10h, je n'ai pu démarrer qu'à 10h20. "Qu'à cela ne tienne".

Je fais une sortie qui va du plat à la montée raide, histoire d'avoir un thème cohérent avec les raideurs pralousiennes.

La sortie se décompose (et me décompose…non je rigole) ainsi:

J 35' d'échauffement

K 3 X 5' force plat en 52X12, 1' récup (1ère série mains au cintre, 2ème mains aux cocottes, 3ème mains en bas du cintre)

L 3 X 3' rythme dans une côte à 7% en 39X17, 2' récup le temps de redescendre, je monte chaque fois un peu plus haut.

L L 4 X 1' dans un raidard à 15% au sommet d'une côte de 2km, 30" récup le temps de redescendre, objectif "un peu plus haut à chaque fois".

J 30 minutes de retour au calme (mais pas au frais!), le Polar indique 32° mais je supporte très bien la chaleur, j'ai bu à peine deux bidons Windose un peu sous-dosés (une dose de 40g de gel pour deux bidons).

Y'a plus qu'à tuer le reste de la journée en emmenant Jules et ses cousins à la piscine tout en laissant la maison fermée de partout pour qu'elle reste fraîche…En ouvrant tout aux heures les plus fraîches et en refermant dès que ça chauffe, on se passe très bien de la clim. Surtout si on est en bonne santé.

Le jeudi est sans vélo mais avec du "travail de bagnard" le matin, je scie un cognassier et une partie d'un cerisier, puis j'attaque à creuser autour de la souche du cognassier pour faire émerger les racines et les scier à leur tour. Deux heures à ce régime et je suis en eau, le soleil tape vraiment fort…L'après-midi j'emmène encore Jules à la piscine, on fait plein de sauts ensemble dans le grand bain, il fait sa première longueur sans que je nage à ses côtés (autonomie…) et par deux fois je nage 40m sous l'eau (je vieillis, j'ai déjà réussi 60…).

Le vendredi 21 août 2009, je roule tranquillement sur mon vélo de route pendant 1h20, je me sens un peu fatigué et la pluie n'arrange rien. L'après-midi je sors un peu plus les racines du cognassier mais il y en a encore pour un moment avant d'en finir…on reverra cela après Pra-Loup!

 

Val d'Isère : que d'émotions!

 

Pour descendre à Val d'Isère,

Je covoiture avec Bossler

…ça rime!

Je rejoins donc la célèbre station de ski avec Jean-François "team Offroad" Bossler, on papote en veux-tu en voilà, on pique-nique au bord de l'Isère et on arrive sur place vers 14h30, j'ai juste le temps d'effectuer un tour de repérage avant que la course élite ne démarre. Impeccable.

C'est ensuite que ça se complique! De retour à ma voiture vers 17h15, impossible de l'ouvrir. Je vous passe les détails, mais le problème (dû à une perte de batterie à cause de phares non éteints et une sortie de la voiture par la porte de droite) ne sera solutionné qu'à 20h05 grâce à un bel effort d'un dépanneur de Tignes qui se battra comme un beau diable pendant 2h30! De mon côté, en cuissard, je sens la température tomber, j'ai les jambes qui deviennent dures comme du bois et même des crampes le soir dans un mollet! Ça commence bien.

Le soir, à Ste Foy Tarentaise, je retrouve avec du retard et une grande joie des amis qui m'avaient déjà hébergé il y a…26 ans! À cette époque j'avais travaillé pendant une saison d'hiver à Val d'Isère (Val d'Hiver…) comme machiniste de téléphérique. Ce n'est rien de dire que le temps passe…

Le dimanche matin, après avoir effectué quelques réglages sur un des vélos des amis (faut bien se rendre utile!), je remonte à "Val" où je m'échauffe plutôt tranquillement pendant 20 minutes seulement, l'expérience m'ayant montré que les échauffements intenses en altitude n'étaient pas (en ce qui me concerne) aussi bien supportés qu'en plaine. Et à Val d'Isère on est vraiment en altitude (on roule entre 1870 et 2000m environ).

 

Les cochons, encore…

 

            Sur la ligne de départ, éric "speaker" Davaine procède aux rituelles interviews et recommandations. Soudain il parle des détritus laissés sur le parcours de la course par des concurrents que nous qualifierons de cochons pour plus de commodité. Il fait part de son souhait de voir ces coureurs être mis hors-course, comme le règlement le prévoit en fait. J'applaudis. À l'arrivée il remettra ça. Qu'il en soit félicité!

Comme pour le dopage, c'est en mettant la pression aux cochons qu'on les évincera du circuit ou qu'on modifiera leur comportement. Ne présumons pas trop des qualités humaines, on a souvent constaté que lorsque l'éducation a fini de jouer son rôle, seule la répression fait évoluer les comportements. L'effet radar sur la route en est un exemple édifiant.

À l'arrivée j'entends éric faire des propositions aux commissaires pour faciliter la propreté des courses, par exemple disposer de containers bien visibles à la sortie de certains zones, dans lesquels on jette ses déchets.

De mon côté, je pense qu'il faudra peut-être obliger le ravitaillement solide dans les zones techniques (désolé d'en arriver là…) et obliger de jeter l'emballage avant la fin de la zone technique, soit à la personne qui nous a passé le ravitaillement, soit dans le container prévu à cet effet (ou bien dans sa poche de maillot évidemment, ça c'est toujours possible et c'est très bien!).

 

Et la course?

 

            Je pars "doucement". Traduction : je gicle sur 50m pour me placer en seconde position, puis je laisse quelques coureurs me passer, pas question de me mettre dans le rouge en début de course en altitude. À ce jeu je perds le contact avec le groupe de 5 coureurs (dans l'ordre d'arrivée : Chartier – Durin – Lamoureux – Vassal et Pommelet) qui prend un peu de champ et en prendra progressivement tout au long de la course.

 

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Départ prudent…

On ne voit pas mes dents!

 

(Merci à Didier Locatelli pour les photos!)

 

Je me retrouve assez souvent avec Bruno Garnesson, on se relaie, on s'encourage…A priori je suis 3ème master 2 car Stéphane Beau fait partie du top 6…jusqu'à une crevaison dans le dernier tour qui lui fera perdre une dizaine de places. Les crevaisons furent d'ailleurs la grande affaire de ce week-end. Chez BH-Suntour il paraît qu'on en a compté entre 10 et 20! Remarquez, c'est un team à fort effectif, ceci peut expliquer cela. En fait personne n'a été vraiment épargné. La faute à de nombreux pincement dus à des pierres cachées sous la poussière en descente, mais aussi, visiblement, à quelques clous…qui ne furent pas les clous du spectacle car ça l'a plutôt gâché.

 
val.jpg

La fleur de l'âge…

 

En tout cas je ne prends aucun risque en descente, et, après m'être fait lâcher par Bruno Garnesson à 2km de l'arrivée, je termine plutôt relax, histoire de ne pas puiser dans mes réserves en vue de Pra-Loup.

 val_02.jpg

Heavy metal…

(bravo pour ACDC au podium!).

 

Verdict : 7ème scratch et second master 2, ça me convient bien. Au général de la coupe de France : 6ème masters et 2nd master 2. Bravo éric Pommelet.

 val_03.jpg

1 : Pommelet, 2 : Stéphan ; 3: Chavard

4 : le sourire

Total : le podium masters 2 du jour.val_04.jpg

 

Val d'Isère, mon nouveau casque, très joli ma foi!

 

À l'arrivée, j'explique au micro que c'est peut-être ma dernière coupe de France. En effet, il est question, en 2010, de supprimer le scratch master et de faire partir les masters 2-3 dix minutes après les masters 1 (c'est dangereux) et de leur faire effectuer un tour de moins que les masters 1. Éric Pommelet Jean-François Cartoux (1er et 3ème de la coupe de France masters 2) sont comme moi : ils ne participeront pas à ce genre de compétition qui constitue une sorte de brimade pour les masters 2 de bon niveau. Or, en coupe de France, fleuron du circuit national, on doit respecter les coureurs de bon niveau, non?

Rappelons quand même que lors du dernier championnat de France, trois masters 2 ont terminé dans les six premiers! Je rappelle aussi qu'en 2003 j'ai gagné deux manches au scratch master alors que j'étais master 2. Je pourrais multiplier à l'envi les exemples qui montrent que sportivement les masters 2 ont évidemment leur place au scratch master.

Mais c'est mieux d'être constructif : lisez donc en fin de texte les propositions que j'ai faites aujourd'hui au groupe de réflexion XCO au sein duquel on me demande mes avis en tant que "pilote reconnu".

 val_05.jpg

À l'arrivée, ça papote!

 

Déjà à Pra-Loup.

 

            Après l'arrivée je file à la douche avec Tibo vassal (j'oublie mon savon, zip!), je prends son vtt, ça lui évite de le faire voyager car il doit prendre l'avion. Je lui rendrai à Pra-Loup, promis! Dès 15h, avec J-François Bossler (qui, parti de la 7ème ligne, fait une belle remontée pour terminer 17ème) on est prêts à repartir, mais un détour par une superette s'impose : fruits, Yop, San Pellegrino, jambon…On se requinque!

À 21h10 je suis "at home", je range les affaires et fais son affaire à une tarte aux mirabelles qui aura eu une durée de vie des plus réduites…Puis sommeil sans fond de 23h à 7h45 et une matinée à m'escrimer sur les racines de mon cognassier rebelle avant un litre de bière du pauvre (San Pellegrino!)…Devais-je le faire ou pas à 5 jours du championnat du monde de Pra-Loup? Je ne me pose plus trop de genre de questions. Néanmoins je fais une bonne sieste l'après-midi, avant de refaire une beauté à mon vtt…et à celui de Tibo Vassal!

Y'a plus qu'à emmener ce beau matériel à Pra-Loup afin de voir ce qu'il a dans le ventre…

 

Post-scriptum : coupe de France 2010, propositions.

 

Après les podiums, avec éric Pommelet et Jean-François Cartoux, nous avons une longue et intéressante discussion avec Franck Filbien, président de la CNVTT et très à l'écoute de manière générale. Cette discussion aboutit à des propositions de ma part, que je livre ci-dessous (copie d'un mail envoyé à Franck Filbien et au groupe technique de réflexion sur le XCO).

 

"Bonjour Franck,

 

Suite à notre discussion après les podiums M2 de Val d'Isère avec toi, Eric Pommelet et J-François Cartoux, je te livre une proposition qui  me paraît intéressante en ce qui concerne le programme du samedi en coupe de France.

 

Cette proposition permet de:

 

- Séparer les M3 de la course "masters" (certains sont si lents qu'ils posent des problèmes de sécurité)

- Donner un format de course (1h15) qui convient bien aux M3

- Donner aux M3 une meilleure visibilité dans leur catégorie (alors qu'avec les M1-M2 ils sont "noyés")

- Supprimer les deux départs décalés de dix minutes M1-M2 (ça c'est vraiment la dernière des choses à faire comme je le dis depuis le début) qui en outre prive les bons M2 du scratch (pour info, à Oz : 3 M2 dans les 6 premiers...).

- Eviter que certains bons M2 (comme l'envisageait Eric Pommelet hier) partent courir en open régional au lieu de rester en masters.

- Donner aux tandems un temps de course de 1h15 au lieu des 1h qui étaient prévus et qui font logiquement grincer beaucoup de dents.

- Faire une course "masters" à maxi 200 partants et une course "M3-tandems" à environ 60 partants,

- ...donc éviter une course "Tandems seuls" qui mobilise les commissaires et signaleurs jusque 19h30 pour 30 coureurs.

- Terminer la journée dès 17h et libérer ensuite définitivement les circuits pour reconnaissances = simplicité et clarté. A mon avis c'est préférable aux recos de 13h à 14h30 car d'une part à cette heure-là tout le monde n'est pas encore arrivé sur le site (loin de là) et d'autre part il faut demander à ceux qui reconnaissent de quitter le circuit...Là au moins ce serait très clair : recos avant 9h et après 17h. Entre les deux : les courses.

 

Les horaires que je propose tiennent compte de formats de course légèrement raccourcis pour chaque catégorie (1h30 pour masters, open et juniors hommes...), mais en fait ce fut déjà le cas assez souvent cette saison et les saisons précédentes. Ca me paraît mieux que de mettre 1h45 pour les masters, open et juniors et seulement 1h pour les tandems (vraiment trop court, impression de payer 20 euros d'inscription pour pas grand-chose...).

 

 

J'ai juste deux questions par rapport à ma proposition:

 

1 : Est-ce que ce timing prévisionnel permet les protocoles (podiums), mais j'ai remarqué qu'il y avait souvent deux speakers et que l'un faisait les podiums de la course d'avant pendant que l'autre faisait les interviews sur le ligne de départ de la course suivante...Eric Davaine pourra sûrement donner son avis là-dessus.

2 : Est-ce que le fait de proposer un programme non-stop de compétition pose un problème aux commissaires et aux bénévoles. On peut penser que oui (pas de coupure pour le repas par exemple), mais je pense qu'ils préfèrent une "journée continue" qui se termine à 17h plutôt qu'une "journée discontinue" qui se termine à 19h voire 19h30 (ce qui aurait été le cas avec la proposition qui mettait la course tandems à 18h).

 

 

Ci-dessous le timing que je propose:

 

 

9h -10h15 :       Masters 3 et tandems       (1h15 course)

10h30 - 12h :    Masters scratch et M2      (1h30)

12h15 - 13h45 : Open                               (1h30)

14h - 15h15 :    Juniors dames et cadettes (1h15 Jun et 1h Cad)

15h30 - 17h:     Juniors hommes                (1h30)

 

17h et + : reconnaissances libres.

 

NB : si les courses ont lieu dans un autre ordre cela me semble tout aussi valable. C'est surtout les catégories et les durées de chaque course qui importent.

 

Je te laisse voir tout cela,

 

Bien cordialement,

 

J-Paul STEPHAN."


Date de création : 24/08/2009 @ 23:21
Dernière modification : 26/08/2009 @ 22:34
Catégorie : Compte-rendus 2009
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Réactions à cet article


Réaction n°1 

par X_Lejeune_Garops le 27/08/2009 @ 11:16

J'adhère à cette solution... Je note aussi que je suis attristé de la séparation des France Masters des autres catégories. Je cours depuis 1992 au niveau national. J'ai coupé quelques années pour mes études et la vie familiale. Le VTT c'est l'ambiance famille. On part en groupe de cadet à master et chacun s'enrichit des expériences de l'autres. Quand j'étais cadet j'étais avide des conseils des "anciens", aujourd'hui c'est moi qui dispense quelques conseils (braquets, alimentation...) Etre séparé des autres c'est un peu comme être mis en maison de retraite...



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