Menu
Tout sur le club

Fermer Le club

Fermer Les évènements du club

Résultats & compéts

Fermer Calendriers

Fermer Résultats 2008

Fermer Résultats 2009

Fermer Résultats 2010

Fermer Résultats 2011

Fermer TEAM HAUTE MARNE VTT - 2011

Fermer TRJV2009

Fermer TRJV2010 - Jeunes

Jean-Paul Stephan
PARTENAIRES

axa.jpeg
ca.jpg


chaleurhabitat.jpg
epi.jpg
eurofence.jpg
majuscule.jpg
smto.jpg
vichard.jpg

 

Calendrier
Webmaster - Infos
Préférences

Se reconnecter
---

Votre nom (ou pseudo) :

Votre code secret


 Nombre de membres 2 membres


Connectés :

( personne )
Compte-rendus 2009 - 10 - Pra-Loup : championnat du monde masters

Jean-Paul stéphan                                                                                             1er septembre 2009

 

 

Vice-champion du monde…

 

 

Pra-Loup's best edition, bravo!

 

            L'édition 2009 des championnats du monde masters à Pra-Loup est incontestablement la meilleure : un parcours à la hauteur de l'évènement, un speaker (éric Davaine) de haut niveau, il n'en fallait pas plus pour gommer les imperfections des années précédentes.

Certains me considèrent un peu comme le "porte-parole des masters", et, en 2008 surtout, de nombreux concurrents étaient venus me voir pour me dire leur déception en ce qui concerne la qualité du parcours et de l'animation sonore. En 2009…aucun! C'est un signe qui ne trompe pas. Bravo donc à la station pour les efforts réalisés et souhaitons une poursuite sur sa lancée puisqu'il paraît que les championnats de France masters auront lieu à Pra-Loup en 2010.

 

Compte à rebours.

 

            J'arrive sur place le mercredi 26 août vers 15h30 et j'effectue immédiatement quatre tours de circuit, après quoi je mange avec mes parents et mon petit Jules, qui ont pris possession des lieux depuis le samedi 22 août. Puis je redescends à Barcelonnette où je loge chez mon ami Michel Coranotte, en trois ans c'est presque devenu un rituel.

Le jeudi 27 août je "bricole" : trois fois la descente du départ (Jules m'épate en montant moitié de la côte qui y accède!) puis je roule avec Jules et le petit Lucas jusqu'à la zone d'assistance N°2, par un grand chemin. Puis repas, sieste (Jules et Lucas me "massent"!) et redescente à Barcelonnette…

Le vendredi 28 août je regarde la course des dames (les voir descendre me fait dix fois plus peur que quand je suis moi-même sur le vélo!), puis je mange, sieste…vous connaissez la chanson. Le soir Tibo Vassal arrive sur Barcelo, il récupère son vtt que je lui ai rapporté de Val d'Isère (un truc pratique pour lui éviter l'avion), je lui prépare une salade et un plat de pâtes. On discute de tout et de rien, c'est bien agréable d'avoir quelqu'un au moment où je pourrais commencer à stresser tout seul dans mon logement.

Le samedi 29 août je me réveille à 6h50 après une nuit "pas si mal", petit déjeuner : un tiers de gâteau énergétique + une tranche de jambon, puis préparation des affaires, 30 minutes d'échauffement à Barcelonnette avant de monter à Pra-Loup.

 

Décontracté sur la ligne de départ.

 

            Sur la ligne de départ je suis relativement décontracté, comme je le dis à éric Davaine qui me demande si j'accepte une interview ou si je préfère ne pas être dérangé : "j'ai passé l'âge de trop stresser".

Mon petit Jules a un doudou dans les mains et me dit qu'il va m'encourager! Trois neveux et nièces sont là aussi, ils s'accrochent aux barrières pour voir ce qu'il se passe…trop mignon. Néanmoins, lorsque Jules continue de me parler à une minute du départ, je ne réponds plus. Mes yeux sont rivés à un point à environ 20m du départ. Ne plus penser, juste attendre le bruit du starter et exploser…

Je pars moyennement à cause d'une cale récalcitrante puis je me replace rapidement en seconde position grâce aux qualités de mon Evo2 en virage, la suspension arrière me permet de coller au terrain et de repasser trois concurrents par l'extérieur d'un virage.

Puis sur ma lancée je me positionne en tête pour aborder sereinement la première descente, effectuée pas trop vite pour me mettre en confiance.

 

En tête mais pas confiant.

 

            Pendant le premier tour, avec l'Irlandais Peter Buggle dans ma roue, je cherche à gérer en souplesse…tout en sentant que quand il faudra que je me lâche je ne pourrai guère aller plus vite! J'en arrive à un point où je produis de nombreuses pensées négatives alors que je suis devant! Je me connais, mes jambes brûlent comme en 2007, je sais que ça ne sera pas un grand jour.

Je passe le premier tour en 25'49. Je comptais faire 4 tours en 26' chacun…Si je l'avais fait je gagnais…"Avec des si on fait du bois"…(proverbe vosgien)!

 

Deuxième tour : la punition approche.

 

            L'Italien Gilberto Perini revient sur nous à la fin du premier tour. Je reste en tête pendant deux tiers du second tour en essayant de m'économiser mais je n'y parviens pas. L'Italien colle à ma roue comme s'il ne demandait qu'à doubler. Il parle même à certains spectateurs. À l'aise comme cela il ne fera qu'une bouchée de moi quand il le voudra. C'est le genre de pensée que je ne peux m'enlever de la tête tant, de mon côté, je me sens limité!

Il me double au niveau de la seconde zone d'assistance. Je colle sa roue arrière le plus près possible pour le laisser sous pression. J'observe sa manière d'avancer. Il a visiblement de la force en réserve. Moi pas. C'est un peu le cas depuis le début de cette année 2009, je pense que ma tendinite du mois de mars puis ma chute du 1er mai n'y sont pas étrangères.

 

La punition.

 

            On aborde la dernière montée du circuit comme deux frères siamois. Mêmes trajectoires, vraiment roue dans roue. Mais dans un passage très étroit je fais une petite faute (lui, petit gabarit, se faufile bien à cet endroit). Un pied à terre je perds immédiatement quinze mètres. Je ne panique pas et effectue une descente rapide sur l'arrivée, puis une montée énergique vers la descente raide qui suit. Mais Périni disparaît de ma vue. Comme je le craignais il a de la réserve!

S'ensuivent des informations très hétérogènes des spectateurs : "4 secondes" suivies juste après de "20 secondes"…Fais ton choix J-P!

Je comprends que certains cherchent à me préserver le moral tandis que d'autres me disent la vérité.

Je revois Périni dans une section de portage, il atteint le sommet du partage quand je l'aborde à peine, il y a bien 20 secondes entre nous. Je décide alors de tout donner. Si je le rejoins il doutera, au pire il fera une faute.

La déception est à la hauteur de mes efforts. Après un troisième tour où je sors tout, mes tripes et le reste, je passe sur la ligne avec plus d'une minute de retard!

J'ai compris.

Après cela je ne peux plus forcer autant dans le quatrième et dernier tour, j'ai tout tenté, je suis un peu grillé. Mais c'est bien ce qu'il fallait tenter.

 

 

Je passe la ligne d'arrivée finale avec un retard de 2'46" qui ne signifie pas plus que 2' ou 4'.J'ai perdu, c'est tout.

Dans le dernier tour j'ai cru que plusieurs coureurs allaient me rattraper car je me sentais "collé". Mais je devais avancer encore assez vite car Peter Buggle sauve sa troisième place de justesse…à plus de trois minutes de moi. Le lendemain, Tibo Vassal me dira "En fait tu n'as pas à rougir, tu as été battu par un Italien très fort". Comme lui et comme beaucoup d'autres. Les Italiens sont globalement les grands vainqueurs de ces trois années pralousiennes, même si je rapporte un titre et deux places de "deux" de là-haut.

 

Moult autographes.

 

            À l'arrivée les spectateurs m'ovationnent, je les en remercie après avoir félicité mon vainqueur. Je remarque néanmoins que sur le parcours les Italiens faisaient plus de bruit que les Français. La compétition est aussi sur le bord de la piste! En fait je pense que les spectateurs français ont pris un petit coup au moral à partir du moment où je fus décramponné. Ça s'entendait dans l'intonation de certains encouragements qui n'y croyaient plus trop. Logique.

En revanche je termine certainement en tête au nombre d'autographes signés, c'est une "victoire" très sympathique! Des petits jeunes veulent une griffe sur leur t-shirt, d'autres sur l'affiche des championnats où je trône depuis trois ans.

Mais la palme revient à une petite de six à sept ans qui me demande si je peux lui donner…mon maillot Lapierre! "Tu es encore trop jeune"…Plus sérieusement je lui réponds honnêtement que je n'en ai pas assez pour lui en donner un. Trop mignonne.

 

Le jugement de Jules.

 

            Peu de temps après la course mon petit Jules (à qui j'ai expliqué que mes jambes "brûlaient" pendant la course) a cette formule lapidaire et pertinente : "C'est bien quand même tu fais deuxième alors que tu avais mal partout". Un vrai petit coach!

 

Le texto qui tue (juste mourir de rire!).

 

            Le dimanche soir j'apprends ma défaite par texto à un copain qui me fait souvent mourir de rire. Sa réponse ne déroge pas à la règle : "Saloperie d'Italien! Coup de boule à la Zidane sur le podium!!!". Rien que pour ça ça vaut le coup de faire deuxième!

 

La rentrée…

 

            Juste après les courses les podiums (bravo à l'organisation!). Puis je file rapidement car je dois flécher des randonnées vtt dès le lendemain chez moi, à sept heures de voiture. Jules commence par pleurer, il sent venir la fin des vacances…puis il croit avoir oublié à l'office du tourisme un quartz qu'il avait trouvé en montagne! Demi-tour, on remonte à l'office avant de retrouver le quartz dans la voiture, grrr!

Au bout d'une demi-heure de route Jules s'écroule pour 1h30 de sommeil. Au réveil, entre Gap et Grenoble il dit "Oh non on est encore en montagne, on n'est pas près d'être arrivés!".

De mon côté, j'observe le beau ciel bleu mais mon moral est un peu gris. Devinez pourquoi…

Après Grenoble : autoroute, tout s'accélère, Jules commence à avoir faim, on s'arrête dans une cafétéria où je retrouve d'un coup les excès de consommation : la plupart des enfants ont droit au "menu junior" qui mélange allègrement un soda, des smarties et un jouet dans un emballage plastique bien épais…Bordel de m…pourquoi pas leur donner à manger normalement??? On voudrait les éduquer à mal manger et à jeter à outrance qu'on ne s'y prendrait pas autrement.

Jules prend crudités – lasagnes – yaourt, puis on repart et à 23h on est rendus. Il se jette dans les bras de maman puis de Morphée, et fait le tour du cadran.

 

1 + 1 + 1 + 2 + 1 + 2 = 4

 

            Eh oui, dans les championnats du monde, quand on a gagné lors de ses trois premières tentatives, seules les victoires comptent…Ma place de second cette année n'est donc pas un bon résultat.

Pourtant, qui ne se satisferait pas de quatre victoires et deux places de second en six participations?

 

2009 : bonne saison?

 

            À 46 ans je suis:

        Vice-champion du monde 45-49 ans

        2ème de la coupe de France masters 2

        3ème du championnat de France masters 2

        6ème de la coupe de France scratch masters

        6ème du championnat de France scratch masters

        Champion de Champagne masters

 

2009 : mauvaise saison?

 

            À 46 ans je suis:

        Vice-champion du monde 45-49 ans, battu par l'italien que j'avais battu en 2008

        2ème de la coupe de France masters 2, que j'avais gagnée en 2008

        3ème du championnat de France masters 2, que j'avais remporté en 2008

        6ème de la coupe de France scratch masters, que j'avais terminée 3ème en 2008

        6ème du championnat de France scratch masters (7ème en 2008)

        Champion de Champagne masters, en 2008 j'étais champion scratch élites.

 

Disons que malgré les singletracks il n'y a pas à tortiller : si on compare 2009 à 2008 cette année est en retrait. Mais il était évident que je ne pouvais pas rééditer une aussi belle année que 2008, d'autant que celle-ci comportait une "performance" supérieure à toutes les autres : la parution de mon livre VTT Rouler plus vite.

 

Une indiscutable usure.

 

            En 2009 j'ai subi différentes formes "d'usure" : grosse tendinite en février – mars, grosse chute sur route le 1er mai, marre du XCO en juin (enchaînement Transvésubienne – 4h de Joinville en solo – Raid des Terres Noires et suppression du stage en altitude que j'effectue habituellement 3 semaines avant le championnat de France XCO).

Même avant le championnat du monde masters, malgré une recentration sur l'entraînement intensif et le repérage du parcours, je n'arrivais pas à m'imposer des siestes, préférant m'occuper de mon jardin, des plantes, des arbres…

 

Lessivé.

 

            Le dimanche 30 août 2009, lendemain de mon championnat du monde perdu, je me pèse : 71,5kg! Il me manque 2kg. J'ai dû les perdre à Pra-Loup, faudra que je cherche dans une côte…Je dois aller flécher des randonnées pour mon club pour une organisation le 06 septembre prochain, c'est à peine si j'ai la force de le faire, je flèche 10km en 2h30 puis je rentre (je mets la flèche!). J'avais prévu le double. Pas de force, pas de jus, "pas de rien"…

 

Changer d'air.

 

            Ça fait six ans que je poursuis le même type d'objectif à la même période de l'année, on dirait que mon organisme ne réagit plus, ce qui serait d'ailleurs on ne peut plus logique.

Je crois que je dois mettre le vélo entre parenthèses pendant au moins deux mois (ce qui ne m'empêchera pas de rouler de temps à autre). D'ailleurs j'ai envie de nager, marcher…mais pas spécialement de rouler. Un signe?

Et si je me rends au Brésil pour les championnats du monde 2010, c'est peut-être en envisageant ce déplacement sur le mode des "vacances sportives" que j'aurais le plus de chances de faire un résultat!

 

Tibo Vassal épatant!

 

            Tibo Vassal est vice-champion du monde chez les 30-34 ans, comme le fut Nicolas Durin en 2008. Il a réussi à faire douter l'Italien de service et sa seconde place me procure une satisfaction particulière. Pourquoi?

Petit retour en arrière…à Val d'Isère le 23 août, Tibo, frais champion de France masters, se sent "collé". Incapable de forcer, il termine 4ème à distance respectable du tandem Durin – Chartier.

On en parle. Sa contreperformance est très logique au vu de la manière dont il s'y est pris pour une course se déroulant entre 1870 et 2000m d'altitude.

Pra-Loup, le 30 août, va se dérouler dans des conditions assez proches et les mêmes causes peuvent produire les mêmes effets.

Je lui prodigue alors quelques conseils précis pour être performant en altitude sans adaptation, notamment monter à la station juste le temps de repérer le parcours, repérer à très basse intensité puis redescendre illico, dormir dans la vallée, si possible s'échauffer en bas puis monter peu de temps avant le départ, sinon s'échauffer en haut mais sans trop forcer (c'est ce qu'il fera) et tenter de gérer au maximum l'effort pour ne jamais se mettre dans le rouge.

Bilan de la course : Tibo sort "la course de sa saison" ce dimanche 30 août 2009. À l'arrivée il va même jusqu'à me remercier au micro d'éric Davaine pour le "résumé de VTT Rouler plus vite" que je lui ai concocté, et éric enchaîne avec la recommandation de mon livre! Merci les gars!

 

De Oz en Oisans à Pra-Loup.

 

            Je remarque que les trois premiers du championnat de France masters 2 font tous des podiums : éric Achard est vice-champion du monde chez les 40-44 ans, éric Pommelet est troisième dans cette même catégorie et moi-même je suis vice-champion du monde chez les 45-49 ans.

Plus vieux, plus fiable?

Et Tibo Vassal? Il semble être homme de championnats. Champion de France masters à Oz avant d'être vice-champion du monde des 30-34 ans à Pra-Loup, joli coup!

Les masters français sont performants. Néanmoins il leur manque un petit quelque chose en comparaison des Italiens qui, eux, ont trusté les premières places (voyez tout cela sur www.praloup.com).

 

Autres choses…

 

            Le dimanche lundi mardi mercredi je flèche au maximum les randonnées que l'on organise (en plus des Descentes du Vallage) le dimanche 06 septembre. 15h de fléchage en quatre jours, c'est qu'il y a un maximum de "cheminement" dans ces parcours que j'ai imaginés. Le lundi soir j'y vais en marchant (parfois en courant) avec Jules qui pédale sur son Kid Lite devant moi. On fait 8km en 2h30, fléchage compris, avec juste une bouteille de San Pellegrino en guise de ravitaillement…ce petit est endurant! Il s'éclate sur chaque petite bosse, parfois il les repasse plusieurs fois…On est "trop bien" dans les bois! Au repas du soir il mange comme un petit ogre!

 

Ne pas se disperser…

 

Le mardi 1er septembre 2009 je vois un reportage sur Amélie Nothomb (elle vient de sortir son dernier roman Le voyage d'hiver), j'apprends qu'elle écrit à la main et au stylo, au moins quatre heures par jour, tous les jours, qu'elle n'a pas de téléphone portable ni d'ordinateur, qu'elle ne conduit pas…En revanche elle écrit en moyenne (!) et publie chaque année celui qu'elle trouve le mieux.

Au-delà de l'originalité de sa manière d'être, je ne peux m'empêcher de penser qu'elle met tous les atouts d'écrivaine de son côté en se concentrant seulement sur cette activité.

 

Il n'y a pas de secret : pour être performant dans un domaine il faut se concentrer dessus…


Date de création : 02/09/2009 @ 09:34
Dernière modification : 02/09/2009 @ 09:34
Catégorie : Compte-rendus 2009
Page lue 1044 fois


Prévisualiser Prévisualiser     Imprimer l'article Imprimer l'article


Réactions à cet article


Personne n'a encore laissé de commentaire.
Soyez donc le premier !



^ Haut ^