Jean-Paul stéphan                                                                                                         22 mars 2010

Bizarre Brimont.

Je commence la semaine dans la fatigue. Cassis c’était dur, cassant et toujours aussi loin de chez moi. Puis le lundi je travaille de 7h30 à 18h30 avec gym et parades en veux-tu en voilà.

Du coup le mardi j’allège l’entraînement : 1h55 de vtt tout doux, sur Zesty. Le mercredi j’ai une compétition UNSS, là aussi grosse journée, 7h30 – 18h30, à nouveau sans vélo.

Péraud sur France Info.

            En début de semaine, alors que je rentre du travail au son de France Info, j’entends une interview de Jean-Christophe Péraud, qui en 2005 apportait (entre autres) un superbe titre de champion d’Europe xco au team Lapierre. J-C est présenté comme un amateur débarquant chez les pros et qui termine 9^ème de Paris-Nice…Jean-Chri sait quand même ce que c’est que l’entraînement pointu ! Néanmoins il n’est pas faux de dire qu’il découvre le monde des professionnels, même si pour les JO de Pékin (où il a terminé second) il a bénéficié de 6 mois de congés (sans solde me semble-t-il).

Actuellement il est mis en disponibilité (pour deux ans je crois) chez Areva, et son interview fait un bien fou au cyclisme. Son discours, empreint de clarté et de finesse, évoque l’aventure professionnelle cycliste, la perte (provisoire et relative) de liens sociaux consécutive au fait d’être totalement immergé dans le cyclisme…On sent la volonté de J-C de performer en cyclisme mais aussi d’entretenir son niveau de connaissances théoriques afin de pouvoir réintégrer avec efficacité son métier d’ingénieur à la fin de sa « parenthèse cycliste professionnelle ».

C’est très intelligent : plutôt que d’envisager le cyclisme professionnel comme l’ultime sommet, il considère son avenir à long terme avec une conscience claire du caractère éphémère de la carrière de cycliste professionnel et le souci, déjà, d’envisager la suite. Ce n’est pas par hasard si je le cite comme un exemple d’exceptionnelle réussite au chapitre Les études et le vtt dans mon livre VTT Rouler plus vite.

Je ne serais pas étonné que sur les courses pro il emmène régulièrement quelques ouvrages scientifiques, ou qu’il entretienne ses connaissances par la consultation régulière de sites Internet.

En attendant il doit peaufiner sa science…de la course !

Trop d’efforts près de la course ?

            Le mercredi j’ai à nouveau une journée de travail (7h30 – 18h30) qui m’empêche de rouler. Le jeudi je cale 1h30 de vtt de 8h30 à 10h. Le vendredi je peux rouler correctement : 2h30 de Zesty avec Thomas Hartstern qui m’épate sur une « montée impossible » réussie malgré l’obligation d’un big bunny-hop sur un tronc cassé avant la montée. Le dimanche il remporte un enduro dans l’Aube…Il ne s’est pas cassé le tronc pour rien !

Le samedi matin je bêche et enfouit terreau et patates pendant trois heures. Pas top la veille d’une course…L’après-midi je roulotte 1h15 sur Zesty…Celui-là j’aurais du mal à m’en passer ! Il faut l’essayer pour comprendre. Fermeté souple ou Souplesse ferme comme dirait Vincent Julliot, bref, du rendement onctueux.

C’est sec !

            Samedi il a bien plu chez moi, il a bien plus aussi pendant le match de rugby France – Angleterre à Paris, j’imagine donc un parcours gras à Brimont près de Reims…Eh bien non. Là-bas le sol boit autant que les habitants ! Je rigole.

Le sol sablonneux est sec grosso modo. Or j’ai monté un paire de Toro de section 1.75 pour la boue…Je ne sais pas si ça a joué mais malgré une impression de forme, je termine à 8 minutes de Ludo Dubau (et à 5 minutes d’émilien Viennet venu de Besançon). Par ailleurs je me suis trouvé « mauvais » dans les nombreux virages relevés, il faut que j’aille sur un terrain de bicross avec Jules !

Le parcours présente un dénivelé moyen (150m par tour de 7km) que l’on ne ressent pas trop car il est réparti dans plusieurs petites bosses à passer plutôt en injection. Ça aussi il faut que je m’y remette.

En fait cette année, mis à part Pra-Loup fin août, j’ai plutôt en tête quelques objectifs longs voire très longs, je ne suis pas étonné de ne pas être au top sur un xco de 1h45.

À un tour et demi de l’arrivée (la course compte cinq tours) je suis repris par Eddy Lamoureux qui me prive de la victoire en masters (mais il me rend 15 ans).

Je suis 7^ème scratch, second master.

Derrière moi arrive Ludovic Leflem qui me dit s’être mis à l’entraînement sérieux avec mon livre VTT Rouler plus vite. Il se rapproche…Tant pis pour moi si mon livre est efficace !

Lapierre dans les feuilles…

J-P bridé à Brimont ?

Merci http://jamesvtt51.skyrock.com/ !

            Le soir après les lavages et rangements divers je m’affale un peu devant les commentaires des élections régionales…Soudain j’ai comme une lumière et comprends pourquoi il y a tant d’abstention : les mêmes discours reviennent depuis des années, répétitifs et hyper-formatés, jusqu’à la possibilité de les prédire sans se tromper, un peu comme si en vtt on avait enlevé tout ce qui pouvait constituer de l’imprévu…