Jean-Paul stéphan 26 juillet 2008
Sixième titre…
C'est avec un enthousiasme tout relatif que je relate mon championnat de France masters 2008. Pourtant, je remporte mon sixième titre d'affilée alors qu'avant moi aucun master 2 n'avait remporté plus de deux titres!
Oui mais…Je m'attache toujours autant voire plus à la qualité de ma prestation qu'au résultat brut. Je cours plus pour "bien rouler" que pour autre chose.
Or, ce vendredi 18 juillet 2008, j'ai bien roulé tactiquement parlant, j'ai fait preuve d'expérience, mais du point de vue physique force est de constater que ce n'était pas du grand J-P.
Il y a une raison objective à cela : le matin de l'épreuve je suis allé…cinq fois à la selle. Pas à la selle de vélo! Bref, je me suis vidé et déshydraté. Il semble que je puisse mettre en cause une salade mangée la veille au soir car ma femme a mangé la même et a subi un désagrément similaire.
Du coup j'ai attaqué l'échauffement déshydraté et à une heure du départ il n'était plus temps de boire comme un trou sinon j'aurais attrapé un point de côté à coup sûr.
Bref, il ne restait plus qu'à faire avec les moyens du bord.
Bien sûr, quand éric Davaine m'interviewe avant le départ, je ne m'attarde pas sur mes problèmes, je dissèque le parcours, ce qui au passage me donne l'occasion d'adresser toutes mes félicitations à François Bailly-Maître pour la qualité de son travail de traceur, et par extension de saluer l'évolution général des parcours de coupe et de championnat vers du véritable tout-terrain depuis deux ans environ. D'ailleurs, un bon coureur comme Geoffrey Clochez, non préparé spécifiquement au vtt, n'a pas pu gagner cette année.
Ma course a été correcte sans plus. Petit ratage au départ, je remonte vite en troisième position, je me bats longtemps pour la quatrième place avant de céder du terrain, pas plus que cela mais assez pour terminer 7ème. Sur la fin je gère avant tout le maillot masters 2, pas question de perdre le bleu blanc rouge pour une prise de risque inconsidérée vu que le podium scratch s'éloigne inexorablement.
Quatre à cinq minutes devant, Nicolas Thiervoz règle son compte à un superbe éric Pommelet et à Geoffrey Clochez. Nicolas Durin, qui a chuté violemment, se contente de la 4ème place devant Brice épailly, Cédric Chartier et moi.
Dans la douleur…mais bleu-blanc-rouge quand même!
À l'arrivée, je lève les bras mais ce titre est celui qui m'a procuré le moins de satisfaction. Parce que je n'ai rien senti de vraiment bon, à la différence de 2007 où j'avais eu la grande satisfaction d'accrocher un podium scratch en plus de mon paletot master 2.
Après ce championnat, je coupe une semaine : de la marche, de la marche et de la marche avec ma femme et mon petit Jules. 600 à 1000m de montée par jour par monts et par vaux, Jules découvre des lacs, des fleurs, des marmottes, des glaciers, des plaques de neige qui flottent sur le lac du Combeynot…Deux fois je mets le pied au plancher pour faire un petit dénivelé, le reste est tranquille.
Et je me dis que je devrai être bien meilleur que cela si je veux me parer d'arc-en-ciel le 31 août à Pra-Loup.
C'est une autre histoire, qui reste à écrire…J'aime écrire parfois!